Ibongo










« Le peuple Mitsongo est cité parmi les tribus voisines pour la qualité supérieure et la beauté de ses bongo (morceaux de toile servant de vêtements). Ce sont, en effet, d'habiles et industrieux tisserands. En se promenant par la grande rue du village Mokénga, On voit une quantité de maison sans murs (ébandja) , dont chacune contient 4 ou 5 métiers devant lesquels les tisserands assis fabriquent leur toile. L'état de tisserand n'est exercé que par des hommes; ce sont aussi des hommes qui cousent les bongo ensemble pour en faire des ndèngui ou vêtements. Les coutures ne sont pas très serrées, ni le fil bien beau, mais l'ouvrage est propre, net et régulier. Quant aux aiguilles, elles sortent de leurs propres manufactures.  Les bongo sont souvent rayés ou même ornés de bariolages. On les colore en teignant les fils de la chaîne, ou à la fois ceux de la chaîne et de la trame. Ces couleurs primitives sont obtenues par la décoction de plusieurs espèces de bois, sauf la noire, qui réclame l'emploi d'une sorte « de métal ferrugineux. l,es bongo, comme la marchandise la plus usuelle et la plus locale, servent de monnaie courante dans cette partie de l'Afrique. »

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