Quand l'Afrique inspire Laboutin.

 Tissus sao

La boucle est bouclée : à l'automne dernier, le rappeur Maître Gims avait cité, dans son hymne à la sapologie « Sapés comme jamais », le nom de certaines marques fétiches des sapologues comme Balmain, Chanel et Louboutin. Quoi de plus normal pour ce dernier que de rendre hommage avec une campagne haute en couleur à la SAPE, autrement dit la Société des ambianceurs et des personnes élégantes. Originaire de Brazzaville (République du Congo) dans les années 1960, cette mode érigée en véritable art de vivre s'est depuis répandue à Kinshasa (République démocratique du Congo) et à Paris. Popularisée en Europe grâce au célèbre musicien congolais Papa Wemba, la sapologie n'a cessé depuis les années 2000 d'inspirer la mode et la culture urbaine occidentale.
Fort de son succès féminin face aux Manolo Blahnik et autres Jimmy Choo, en particulier auprès des stars afro-américaines comme Beyoncé ou Nicki Minaj, le créateur parisien s'est lancé un nouveau défi : chausser l'homme. La légende raconte que les premiers souliers masculins de la Maison Louboutin ont été créés à la demande du chanteur Mika pour sa tournée. Lancée en 2010, la première collection de souliers, sandales et baskets est une réussite. Les Chris Brown, Kanye West ou Rick Ross s'affolent, mais aussi des sportifs tricolores comme Teddy Riner ou Tony Parker. En associant dans cette nouvelle collection la facture classique des souliers fabriqués par des artisans napolitains aux couleurs acidulées de la sape, Christian Louboutin célèbre l'élégance singulière de ces dandys africains.

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