Les architectes aux ciseaux.
La question de l’existence de la mode gabonaise ne se pose plus, grâce aux nombreux défilés de créateurs qui s’égrènent tout le long de l’année. C’est une mode à cheval entre modernité et tradition à la fois pour ce qui est de l’acquisition de ses matériaux tels : raphia, bogolan, pagnes africains, soie sauvage, cotonnades, et pour le choix des modèles qu’elle offre à ses créateurs. La mode connaît un bel élan avec des couturiers tels que Beitch Faro, Angèle Epouta, Chouchou Lazare Olga Ô, Christ’On, pour ne citer que ceux là. Cette mode est embellie de créations originales, notamment celles de Yéyé Créations et de Rafa, faites à partir de pierres, de perles africaines, de masques.
L’hypothèse de l’entre-deux culturel, tradition et modernité, qui peut se poser en paradigme, on le voit, n’est pas systématique. Elle est évoquée pour marquer une vigilance face à la mondialisation qui amplifie les tendances à l’uniformisation dans laquelle les différentes expressions artistiques risquent toutes de tomber. La production artistique au Gabon, largement méconnue au-delà de ses frontières, n’y échappe pas. Convoquer cet entre-deux culturel, c’est aussi faire appel à la subjectivité, celle qui caractérise les véritables auteurs et qui refuse de se laisser asservir, fasciner.
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