Contrôle d’identité s’il vous plait ?
Annelia Théodose, créatrice de mode de la marque Sweet Secret, 28 ans et d’origine gabonaise. Je suis installée au Gabon, mais je voyage régulièrement en France.
Parle-nous de ton parcours de jeune entrepreneure dans la mode au Gabon…
Le Gabon est un pays en plein essor, en terme de métiers de la mode. Ce n’est pas un milieu qui est très développé, il y a énormément d’opportunités et tout reste à faire. Je dirais que le seul petit problème est le manque de professionnalisme et de qualité de certains produits. Mais globalement, je ne me plains pas, cela se passe bien, les choses prennent forme. Il y a de plus en plus d’évènements de mode, de stylistes étrangers qui viennent, on sent un réel début d’effervescence.
Vous avez d’ailleurs désormais votre propre Fashion Week ?
Exactement. Cette année 2016 marquait la première édition, à laquelle j’ai d’ailleurs participé. En parallèle à cette Fashion Week, ont été créés les Awards de la Mode Gabonaise qui récompensent les meilleurs stylistes, mannequins, espoirs, photographes… La cérémonie avait lieu à Libreville, en juin dernier. J’étais nominée dans la catégorie « meilleur styliste gabonais de l’année » et j’ai gagné le prix, pour ma plus grande joie !
Était-ce pour toi une surprise ou une évidence ?
Depuis de nombreuses années, j’ai énormément travaillé. J’étais déjà très contente d’être nominée. Il y avait beaucoup de stylistes talentueux, donc j’étais à la fois surprise mais aussi contente parce que cela récompensait tout le travail effectué. Malheureusement, j’étais à Paris au moment de l’élection. J’ai appris la nouvelle tard dans la nuit parce qu’avec tout ce que je faisais ici, j’en avais même oublié la cérémonie ! Ce fut une très belle émotion. Ce sont mes assistantes et mon équipe de l’atelier qui ont récupéré les prix, à ma place, au Gabon. J’étais vraiment très contente et fière de cette reconnaissance.
Comment comparerais-tu la scène de la mode gabonaise à celle des autres « grands » pays africains francophones ?
On pense au Sénégal, à la Côte d’Ivoire, au Cameroun… Disons que la scène gabonaise est encore un bébé en train de grandir. À nous de contribuer à son éducation et son épanouissement.
Etant donné qu’il s’agit d’un pays avec très peu d’habitants (environ 1,5 millions), j’imagine que la bouche à oreille doit aller très vite ?
Oui ça va très vite, tout fonctionne comme cela ici. Il faut juste faire du bon travail et se donner un maximum de visibilité, en réalisant des événements, par exemple. Si vous êtes le plus professionnel possible, vous pouvez obtenir certains marchés. Pour ma part, je dirais que ma clientèle se scinde en deux catégories. La partie « prêt-à-porter » de Sweet Secret est accessible à tous, du moins à la classe moyenne émergente. Ensuite, il y a la partie « couture » où je vise plutôt les jeunes cadres supérieures. Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer d’une création couture sur-mesure, je ne m’adresse pas uniquement aux « grandes dames ». Elles sont bien sûr concernées, on en a toujours besoin dans notre clientèle, mais je tiens aussi à m’adresser à une clientèle dynamique, jeune, cosmopolite, qui a pour habitude de voyager.
Comment décrirais-tu l’évolution de tes créations depuis la dernière fois qu’on s’est rencontré en 2013 ?
Je fais un travail plus appliqué, plus recherché et je pense qu’il y a vraiment de l’évolution dans ce que je fais. Je me suis beaucoup inspirée de l’Afrique ces derniers temps, toujours en y mélangeant le style européen. Ma force est dans le métissage des tissus, des matières, des inspirations. Je peux aussi bien travailler le cuir que la dentelle, le madras, le wax, etc. Cette envie ne m’a jamais quittée mais je suis aujourd’hui sur des pièces beaucoup plus travaillées et j’essaye de me fixer des thématiques bien précises. Auparavant, j’avais également quelques difficultés à marier le wax à toutes les matières, mais c’est devenu quelque chose de beaucoup plus facile pour moi. D’ailleurs, la prochaine collection sera très colorée !
Si je te dis « Roots », cela t’évoque quoi ?
Je pense à ce magazine qui, j’en suis persuadée, est le début d’un empire. Je souhaite à Roots une très belle progression, comme c’est le cas depuis 5 ans maintenant. Ce magazine a beaucoup évolué, en terme de qualité, de contenu, d’éditorial photo, de portraits proposés et je suis à 200% derrière vous !
Parle-nous de ton parcours de jeune entrepreneure dans la mode au Gabon…
Le Gabon est un pays en plein essor, en terme de métiers de la mode. Ce n’est pas un milieu qui est très développé, il y a énormément d’opportunités et tout reste à faire. Je dirais que le seul petit problème est le manque de professionnalisme et de qualité de certains produits. Mais globalement, je ne me plains pas, cela se passe bien, les choses prennent forme. Il y a de plus en plus d’évènements de mode, de stylistes étrangers qui viennent, on sent un réel début d’effervescence.
Vous avez d’ailleurs désormais votre propre Fashion Week ?
Exactement. Cette année 2016 marquait la première édition, à laquelle j’ai d’ailleurs participé. En parallèle à cette Fashion Week, ont été créés les Awards de la Mode Gabonaise qui récompensent les meilleurs stylistes, mannequins, espoirs, photographes… La cérémonie avait lieu à Libreville, en juin dernier. J’étais nominée dans la catégorie « meilleur styliste gabonais de l’année » et j’ai gagné le prix, pour ma plus grande joie !
Était-ce pour toi une surprise ou une évidence ?
Depuis de nombreuses années, j’ai énormément travaillé. J’étais déjà très contente d’être nominée. Il y avait beaucoup de stylistes talentueux, donc j’étais à la fois surprise mais aussi contente parce que cela récompensait tout le travail effectué. Malheureusement, j’étais à Paris au moment de l’élection. J’ai appris la nouvelle tard dans la nuit parce qu’avec tout ce que je faisais ici, j’en avais même oublié la cérémonie ! Ce fut une très belle émotion. Ce sont mes assistantes et mon équipe de l’atelier qui ont récupéré les prix, à ma place, au Gabon. J’étais vraiment très contente et fière de cette reconnaissance.
Comment comparerais-tu la scène de la mode gabonaise à celle des autres « grands » pays africains francophones ?
On pense au Sénégal, à la Côte d’Ivoire, au Cameroun… Disons que la scène gabonaise est encore un bébé en train de grandir. À nous de contribuer à son éducation et son épanouissement.
Etant donné qu’il s’agit d’un pays avec très peu d’habitants (environ 1,5 millions), j’imagine que la bouche à oreille doit aller très vite ?
Oui ça va très vite, tout fonctionne comme cela ici. Il faut juste faire du bon travail et se donner un maximum de visibilité, en réalisant des événements, par exemple. Si vous êtes le plus professionnel possible, vous pouvez obtenir certains marchés. Pour ma part, je dirais que ma clientèle se scinde en deux catégories. La partie « prêt-à-porter » de Sweet Secret est accessible à tous, du moins à la classe moyenne émergente. Ensuite, il y a la partie « couture » où je vise plutôt les jeunes cadres supérieures. Contrairement à ce que l’on pourrait s’imaginer d’une création couture sur-mesure, je ne m’adresse pas uniquement aux « grandes dames ». Elles sont bien sûr concernées, on en a toujours besoin dans notre clientèle, mais je tiens aussi à m’adresser à une clientèle dynamique, jeune, cosmopolite, qui a pour habitude de voyager.
Comment décrirais-tu l’évolution de tes créations depuis la dernière fois qu’on s’est rencontré en 2013 ?
Je fais un travail plus appliqué, plus recherché et je pense qu’il y a vraiment de l’évolution dans ce que je fais. Je me suis beaucoup inspirée de l’Afrique ces derniers temps, toujours en y mélangeant le style européen. Ma force est dans le métissage des tissus, des matières, des inspirations. Je peux aussi bien travailler le cuir que la dentelle, le madras, le wax, etc. Cette envie ne m’a jamais quittée mais je suis aujourd’hui sur des pièces beaucoup plus travaillées et j’essaye de me fixer des thématiques bien précises. Auparavant, j’avais également quelques difficultés à marier le wax à toutes les matières, mais c’est devenu quelque chose de beaucoup plus facile pour moi. D’ailleurs, la prochaine collection sera très colorée !
Si je te dis « Roots », cela t’évoque quoi ?
Je pense à ce magazine qui, j’en suis persuadée, est le début d’un empire. Je souhaite à Roots une très belle progression, comme c’est le cas depuis 5 ans maintenant. Ce magazine a beaucoup évolué, en terme de qualité, de contenu, d’éditorial photo, de portraits proposés et je suis à 200% derrière vous !
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