Fille de Bokapa, Ngalifourou nait en 1864 à Ngabé, sur la rive droite
du fleuve Congo. Elle fait partie du peuple Téké, population bantoue
qui vit en Afrique centrale, entre la République démocratique du Congo
(RDC ou Congo-Kinshasa) et la République du Congo
(Congo-Brazzaville). Son nom signifie « maîtresse du feu ». A quinze
ans, Ngalifourou épouse Iloo, roi du royaume Téké, en tant que seconde
femme. En 1879, elle devient l’épouse principale du roi, sa première
conseillère et sa reine, et règne à ses côtés, pesant sur les décisions
du royaume. A la mort de son mari, elle monte sur le trône. Par la
suite, elle épouse différents rois qui se succèdent à la capitale du
royaume, Mbé, mais ne perd jamais son influence et son pouvoir. Elle est
réputée, également, pour sa grande sagesse, sa prestance et son
courage.
Coopération avec la France
En tant que souveraine et gardienne de l’armée, Ngalifourou participe
à toutes les rencontres historiques du Congo et rencontre notamment le
Général de Gaulle à plusieurs occasions. Peut-être parce qu’elles
souhaitent préserver certains droits de son peuple, la reine des Tékés
coopère largement avec la France. Pendant la Seconde guerre mondiale,
après une rencontre avec de Gaulle, elle demande à son peuple de venir
en aide aux soldats français. Suite à cette épisode, la France lui remet
plusieurs décorations, parmi lesquels la Légion d’honneur.
Ngalifourou meurt le 8 juin 1956 et est enterrée un an plus tard, comme le veut la tradition.
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