Arrivée récemment de Paris pour mettre en place ses filets de production contre la fraude électorale, le jeune mannequin a déclaré que sa pétition en faveur d'un report de la date des élections, qu'elle juge essentiel pour un scrutin dans les règles, a déjà rassemblé plus de 720 signatures.
Le mannequin greco-gabonais, initiatrice des «Anges gardiens du Gabon», un site communautaire censé mobiliser des citoyens bénévoles pour surveiller le processus électoral au Gabon, a annoncé avoir des «doutes sur la transparence» de l'élection présidentielle au Gabon.
Elle a notamment dénoncé les «informations pas claires» que l'ambassade du Gabon en France diffuse sur les inscriptions sur les listes électorales, mais surtout les conséquences pour le pays d'un président «mal élu».
Si les élections «ne se passent pas comme il se doit, j'ai la crainte que ça se passe très, très mal après. On ne peut pas se payer le luxe d'une guerre civile», poursuit-elle avec gravité.
Toutefois, consciente que cette initiative a peu de chance d’aboutir, elle estime qu’il faut se mobiliser pour la surveillance du scrutin du 30 août sur chaque bureau de vote. Elle a annoncé qu'elle va recruter des «Anges gardiens», c'est-à-dire des citoyens bénévoles au Gabon et à l'étranger, qui iront se poster dans les bureaux de vote lors du scrutin.
Après s'être renseignée sur les «techniques de fraudes» dans une élection de cette configuration, Gloria Mika a indiqué que ses «Anges gardiens» vont photographier les procès verbaux qui annoncent le vainqueur dans chaque bureau de vote. Ce procédé permettra de comptabiliser les votants et de recouper ce chiffre avec celui des bulletins dépouillés.
Elle est en pourparlers avec une ONG gabonaise qui lui aurait promis 3 000 bénévoles pour surveiller les élections. Mais à trois semaines du scrutin, la structure que Gloria Mika veut mettre en place ne compte encore qu'une trentaine de volontaires.